C’est quoi un suivi psychologique ?

On différencie généralement le suivi psychologique et la psychothérapie, qui sont deux modalités d’accompagnement différentes. Le suivi psychologique se veut plus ponctuel, il intervient en général dans une période difficile (anxiété, stress, dépression, perte de repères) et peut déboucher ou non sur une psychothérapie.

Dans ma pratique, un suivi psychologique est pertinent lorsque le patient exprime un mal-être ou une difficulté ciblés et souhaite pouvoir bénéficier d’un soutien actif pour une période donnée. Cet accompagnement vise avant toute chose à permettre au patient de prendre conscience des capacités dont il dispose et qu’il peut mobiliser pour traverser cette période difficile. Cet accompagnement permet également au patient de disposer d’un espace de parole lui permettant de prendre de la distance, de s’appuyer sur le regard d’un autre, plus neutre, qui lui permette d’entrevoir d’autres façons de faire et/ou d’être. Cela peut intervenir dans le cadre d’un divorce, d’un conflit professionnel, d’une hospitalisation, etc.

Dans un contexte de crise, le suivi psychologique peut être une porte d’entrée vers la psychothérapie, lorsque la crise est passée et que le patient souhaite approfondir davantage ce qui l’a mené à une telle situation, ce qu’il en est de son fonctionnement, ou qu’il exprime une insatisfaction particulière quant à son rapport au monde.

Il n’est par ailleurs pas toujours nécessaire d’attendre de ressentir une grande détresse pour entamer un suivi psychologique ou une psychothérapie ; la curiosité n’est pas un vilain défaut pour les psychologues, et il est tout à fait louable de vouloir entreprendre un travail sur soi simplement parce que certaines choses nous échappent.